Communiqués de Presse : Le BRF publie un rapport d’évaluation des effets financiers des dangers climatiques sur l’infrastructure publique de l’Ontario

LE BRF PUBLIE UN RAPPORT D’ÉVALUATION DES EFFETS FINANCIERS DES DANGERS CLIMATIQUES SUR L’INFRASTRUCTURE PUBLIQUE DE L’ONTARIO

TORONTO, 22 novembre 2023 – Aujourd’hui, le Bureau de la responsabilité financière de l’Ontario (BRF) a publié le dernier rapport de la série Chiffrer les impacts du changement climatique sur l’infrastructure publique (ICIP). Ce rapport présente des évaluations des effets financiers des précipitations extrêmes, des chaleurs extrêmes et des cycles gel/dégel sur l’infrastructure publique de l’Ontario.

Une grande partie de l’infrastructure publique de l’Ontario a été conçue en fonction des données climatiques historiques. Le climat change, ce qui rend l’ensemble de nos biens d’infrastructure, évalués à 708 milliards de dollars, plus vulnérables aux dangers climatiques. Il est prévu qu’en l’absence d’adaptation, l’intensité et la fréquence accrues des dangers climatiques entraîneront annuellement des coûts additionnels de 4,1 milliards de dollars en moyenne d’ici à la fin du siècle pour l’entretien de l’infrastructure publique existante, dans un scénario d’émissions moyennes. Les coûts additionnels liés au climat dans cette stratégie « aucune adaptation » représentent un accroissement de 16 % des coûts d’infrastructure comparativement à un scénario de base dans un climat stable.

Adapter l’infrastructure publique pour résister à ces dangers climatiques peut aider à diminuer les coûts d’infrastructure liés au climat. Dans une stratégie d’adaptation proactive, où toute l’infrastructure publique serait adaptée au cours des cinq prochaines décennies, les coûts d’infrastructure additionnels liés au climat seraient en moyenne de 3,0 milliards de dollars par année d’ici à la fin du siècle. Dans une stratégie d’adaptation réactive, où les biens de l’infrastructure publique sont adaptés plus lentement à mesure qu’approche la fin de leur vie utile, les coûts additionnels liés au climat seraient de 3,5 milliards de dollars par année.

Les coûts d’infrastructure liés au climat affecteront les finances municipales et provinciales à long terme, et leur importance dépendra de l’ampleur du changement climatique ainsi que des stratégies de gestion des biens qui seront adoptées. Dans un scénario d’émissions moyennes, les coûts liés au climat pour la partie de l’infrastructure de l’Ontario détenue par la province ajouteraient entre 2,8 et 3,4 points de pourcentage au ratio dette nette/PIB de la province d’ici à la fin du siècle. Ces impacts financiers ne sont vraisemblablement pas susceptibles d’affecter de manière importante la viabilité financière de la province.

Toutefois, il est prévu que l’impact des coûts d’infrastructure liés au climat sur les finances municipales sera quatre fois plus important que pour la province, puisque les municipalités de l’Ontario gèrent une proportion de plus de 70 % des biens d’infrastructure et que son parc est constitué de biens plus sensibles à ces dangers climatiques.

Pour illustrer l’ampleur de ces effets financiers, précisons que le financement des coûts liés au climat pour le parc des biens municipaux et provinciaux ferait augmenter le ratio dette nette/PIB de la province par un pourcentage qui se situe entre 15,2 et 16,7 points d’ici à la fin du siècle dans un scénario d’émissions moyennes. À titre de référence, la dette nette de l’Ontario s’est accrue de 27,9 % au cours de la période de 41 ans allant de 1981-1982 à 2022-2023.

Pour en savoir plus, consultez le rapport complet ici.

Faits saillants :

  • Le projet ICIP a examiné une grande partie de l’infrastructure publique de l’Ontario, dont la valeur est estimée à 708 milliards de dollars. Les 444 municipalités possèdent et exploitent une part de cette infrastructure évaluée à 506 milliards de dollars alors que celle de la province s’élève à 202 milliards de dollars. La valeur de ce parc de biens correspond à presque 75 % de la production économique de l’Ontario pour 2021.
  • L’ampleur du changement climatique aura un impact direct sur les coûts d’entretien de l’infrastructure publique de l’Ontario. En l’absence d’adaptation, les coûts de l’infrastructure publique de l’Ontario augmenteraient d’environ 8 % (ou environ 2,0 milliards de dollars par année) en moyenne d’ici à la fin du siècle pour chaque degré Celsius d’accroissement de la température à la surface de la planète, en moyenne, au-delà de 0,5 °C.
  • Dans un scénario d’émissions moyennes, il est prévu que, pour les municipalités, les coûts d’infrastructure liés au climat se situeront entre 2,4 et 3,3 milliards de dollars par année en moyenne d’ici à la fin du siècle, ce qui correspond à ce que les municipalités de l’Ontario ont dépensé en 2020 pour le logement social, la gouvernance en général ou encore la santé et les services d’urgence.

À propos du BRF

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